dimanche 26 juin 2011

"Vous avez changé ma vie"

Et pam, les larmes me montent en un instant face à cette gamine en larmes au moment des aurevoir que j'ai vue devenir une jeune femme bourrée de talents et de possibilités.
Je l'ai connue ado rebelles, entourée de plus rebelles qu'elle, je l'ai vue se poser, s'adoucir, s'épanouir.. Et la voilà sur le point de déployer ses ailes et de se lancer dans la vraie vie, sa vie d'adulte qu'elle va construire.
Proclamation des rhétos hier (l'équivalent des terminale).. Et je me reprends en pleine poire l'importance de mon métier, quand mes anciens viennent me redire merci et aurevoir, quand ils prennent la peine de venir me saluer au moment de quitter l'école, alors que je ne les ai plus en classe, parfois depuis deux ans.
Prof, un métier parfois ingrat, parfois difficile, mais bon sang, que d'humain dans tout ça!
Parce que les matières et les contenus ne sont au final pas grand chose face à tout ce qu'on transmet sans s'en rendre compte. "On n'enseigne pas ce qu'on sait, mais ce que l'on est"... Je me dis surtout que j'ai eu beaucoup de chance d'avoir face à moi ces gamins-là. Et qu'il y en a quelques-uns dans le lot qui me manqueront joliment quand, à partir de septembre, je ne les croiserai plus au détour d'un couloir.
"Vous avez changé ma vie".. J'ai juste fait ce que j'estime être mon boulot, et je me suis attachée à elle, comme à plusieurs autres..
Je ne sais pas si j'ai changé leur vie, je l'ai peut-être marquée, puisqu'ils me le disent. Mais je sais que eux, par leurs réflexions, leurs sourires, ... ont marqué définitivement la mienne!

mardi 21 juin 2011

Un matin gris

C'est pas juste parfois la vie..
Pas juste quand on apprend qu'une nana de 28 ans est décédée comme ça d'un coup, en un claquement de doigts, effondrée sur le sol de son école, laissant derrière elle un p'tit loup de moins de deux ans.
Pas juste quand cette nouvelle nous ramène 6 ans en arrière, à l'époque des études, et des fêtes jusqu'à pas d'heure, au moment où on se croyait immortels et qu'on se prend une nouvelle fois en pleine poire le côté éphémère de nos existences.. Ca s'appelle grandir, avoir conscience de ça. Et on sait que bien souvent grandir est douloureux. Et puis, en toile de fond, derrière le "quelle horreur", le "mince.. j'aurais du garder contact, on aurait du se revoir, j'aurais pu.."
J'aurais pu rien du tout, c'est fait.. Et je crois sincèrement que le souvenir de nos guindailles était aussi agréable pour elle que pour moi.
"On aurait du guindailler plus" a dit une autre amie de l'époque.. J'ai tendance à dire qu'on peut surtout vivre un peu plus encore, en souvenir d'elle

Pas juste non plus qu'on n'aie toujours pas trouvé celui qui, un soir de janvier, a tué d'une balle en pleine tête Gene, maman elle aussi, pour une caisse de friterie, pour 200 malheureux euros. Il court encore, le meurtrier, il sourit sans doute à ses proches, peut-être même fait-il la fête, et Gene, elle, ne le pourra plus jamais.

Il pleut ce matin, ça tombe bien, c'est la météo qui me ressemble le plus aujourd'hui.
Demain, il fera jour, et la vie repartira pour un nouveau tour...

mercredi 15 juin 2011

A Clairefontaine...

... m'en allant promener il y a quelques jours, je suis tombée nez à nez avec des sureaux joliment fleuris.
De quoi me rappeler le goût du sirop de fleurs de sureau que préparait ma tante et qui faisait mon bonheur durant les mois d'été. Balade sur le net et découverte qu'il existe aussi un vin de fleurs de sureau, je suis donc repartie à Clairefontaine avec mon acolyte favori pour chercher la masse d'ombelles nécessaire à mes ambitions (ben oui, la fleur de sureau c'est bon.. donc autant prévoir en grande quantité)
Voici, pour les éventuels gourmands qui passeraient ici, les recettes que j'ai mixées.. Attention c'est du pas encore goûté, même si je suis sûre à 99% de faire mouche.
(Le sureau étant "l'arbre des fées", on peut donner un nom qui fera mouche auprès des petits et des âmes d'enfant)

Première étape: partir à la cueillette (et vite si vous voulez encore en faire cette année, les fleurs se font rares)




SIROP DES FEES
Pour environ 2l de sirop

12 à 15 ombelles de sureau, suivant leur grandeur
2 litres d'eau
le jus de 2 citrons
2 kilos de sucre

40 grammes d'acide citrique (en pharmacie)



Preparation
Séparer les fleurs des ombelles. Il faut tenter de retirer un maximum de tiges vertes, pour le goût.
 Attention aussi au fait que le parfum des fleurs n'attire pas que les gourmandes: squatteurs garantis à secouer. 
Mettre les fleurs dans une casserole ou un grand récipient et verser l'eau bouillante par dessus. 
Ajouter le jus d'un citron et le deuxième citron coupé en tranches, le sucre et l’acide citrique.
Mélanger et couvrir.
Laisser macérer environ trois jours à l'abri de la lumière et de préférence loin de la chaleur (pas besoin de frigo pour autant), en remuant de temps en temps. 


Filtrer et chauffer en remuant pour dissoudre le sucre. Lorsque le liquide arrive à ébullition, éteindre le feu.

Mélanger à nouveau et verser le sirop dans des bouteilles préalablement lavées et chauffées (de jolies bouteilles avec capuchon façon bouteille de lait à l'ancienne sont en ce moment en vente chez Casa pour 2,29€). Fermer immédiatement et laisser refroidir. 
Le sirop se conserve au frais et de préférence à l'abri de la lumière, et une fois ouvert au frigo.
Il peut aussi se conserver dans des bouteilles en plastique et zou au congélateur!

VIN DES FEES

Pour 1,5l de vin de fleurs
8 belles ombelles de sureau

1l de vin blanc sec ou demi-sec (j'ai pris du blanc de blancs)

100g de sucre fin

25 cl d’alcool blanc (genièvre, vodka, rhum blanc ou alcool pour fruits)





Preparation
Là aussi, il faudra passer par la corvée "nettoyage des fleurs et élimination des tiges et des bestioles".
J'ai mis les proportions pour un litre, mais j'en ai fait plus de 9.. Mais comme dirait Mamy "à l'oeil c'est bien aussi!"

Dans une bouteille d'1,5l (à défaut de belles jarres), mettre les fleurs,  le sucre, l'alcool et le vin blanc.
Pensez à garder votre (vos) bouteille(s) en verre  (et à les reboucher directement, pour éviter que le bouchon sèche) pour la suite.
Bien mélanger et laisser macérer 10 jours au frais en mélangeant régulièrement.
Filtrer et mettre en bouteilles.  (Mission de ce soir: créer de jolies étiquettes)

Fermer (avec le bouchon de liège) et secouer tous les jours



Déguster après 2 semaines

A la votre!


Edit du 4 juillet: Une semaine après la mise en bouteilles, c'est déjà très bon quand c'est bien frais.. Je regrette d'ores et déjà de ne pas en avoir fait plus :)

lundi 13 juin 2011

J'ai tout mangé le chocolat

(moué non quand même pas.. mais bon)

Journée boulot aujourd'hui..  WiiFit pour commencer ... "Nie, déjà cinq jours depuis votre dernière visite " Oui oui je sais  "Vous devez venir chaque jour pour atteindre vos objectifs " Gnagnagna... Comme si j'avais tous les jours le temps et la motivation (surtout la motivation) de me retrouver en short au milieu de mon salon à lever les bras et les jambes au rythme des exercices de step ou bien à enchaîner les coups directs de l'entraînement de boxe. J'ai appris que j'étais une pro du Hulla Hop, je suis sûre que j'irai loin avec cette compétence.
J'ai enchaîné avec le ménage (ou comment continuer à se dépenser bien après que la balance wii aie retrouvé le dessous de mon meuble), puis du repassage et enfin, histoire de bien terminer cette belle journée de congé, préparation de mes derniers examens, puisque le mode "je suis à la bourre il est grand temps que je me secoue" est définitivement celui dans lequel je suis la plus productive.

Journée gris aussi.. Dans le ciel et dans mon moral.. Y a des jours comme ça, où on sent dès le réveil qu'on va traîner les baskets. Grande idée d'ailleurs de m'être concoctée un programme aussi folichon que celui que j'ai décrit un jour gris!
Et puis, comme  bien souvent, Zhom gère et parvient à me faire retrouver le sourire. Drôlement fort. Chance du jour: l'homme est fatigué et a décidé de se coucher tôt. Me voilà donc avec une soirée rien qu'à moi, sans foot à la télé, sans discussions, avec juste un peu de thé blanc, une série et mon pc.
Parce que cela reste mes soirées zen préférées du moment, ces soirées à glandouiller sur le net, ou à renouer avec de lointains contacts de ma période accro du web. J'aime bien.

Soirée tranquille donc.. et une envie de chocolat venue de je ne sais où.. Etrange, vu que la plupart du temps, je n'aime pas le chocolat (oui je sais, je suis bizarre), et que les boites ou tablettes offertes finissent donc au pire par virer au blanc dans le fond d'un placard, au mieux par être récupérées par Zhom.Du coup, le chocolat est plutôt rare à la maison. Mais là j'ai eu du bol: une collègue m'en a offert pour me remercier de lui avoir refilé des heures de cours (le mercredi de 12h à 13h, tu parles d'un sacrifice).



RIP donc joli petit nounours. Enfin presque.. N'ayant pas eu le cœur de le décapiter, je me suis contentée du socle. Il survivra donc jusqu'à ce que mon gourmand favori passe par là :)


Pour le fond sonore (et mon coup de coeur du moment, c'est Suarez, "On s'en fout")

vendredi 10 juin 2011

De la fuite du temps...

C'était pourtant hier... Je reprenais mon sac comprenant ma trousse, mes cours et mon nouveau journal de classe, parée à partir à la rencontre de ceux qui me seraient confiés pour un an.. Et pourtant, j'ai donné aujourd'hui mes derniers cours de l'année, avec l'impression de n'avoir rien vu passer.. On est déjà en juin..Il parait que plus on vieillit, plus le temps passe vite.. Je me demande ce qu'en pense ma collègue Françoise qui a donné tout à l'heure la dernière heure de sa carrière, accompagnée pour l'occasion par les collègues qu'elle a le plus fréquentés, parce que c'est comme ça chez nous: les autres débarquent pour nous mettre à l'honneur. C'est loin pour moi la retraite, mais quand je vois la vitesse à laquelle une année peut filer.
Et puis qui dit fin d'année dit aussi savoir qu'il y en a parmi mes zigotos que je ne verrai plus jamais en classe, ou même dans les couloirs.
C'est toujours émouvant, la dernière heure dans une classe, pour moi comme souvent pour eux.. Et puis j'en ai beaucoup, des classes: 10 cette année.. Soit environ 250 ados que j'ai appris à connaître et à apprécier (du moins pour la plupart). On s'y attache à ces petites choses!
Me voici donc en long week-end en attendant les examens et leur montagne de corrections. Juillet n'est plus très loin :)

jeudi 9 juin 2011

De l'art de la discrétion

Aujourd'hui, je me suis réveillée avec l'envie pressante de m'en aller chez mon coiffeur alléger ma tignasse.. Envie "pressante" qui pourtant était là, latente, depuis quelque temps déjà. Il faudra un jour qu'on m'explique par quel mécanisme un "tiens, je retournerais bien chez le coiffeur" se transforme en "c'est aujourd'hui qu'il me FAUT une nouvelle coupe!"
J'ai donc sacrifié ma grasse mat' du jeudi matin, fait la demi-heure de route nécessaire, en croisant les doigts pour que le salon de mon coiffeur sans rendez-vous ne soit pas déjà bondé, sous peine d'arriver à la bourre au boulot cet aprèm..
Petit miracle du jour (de la pluie?), j'ai pu passer tout de suite au shampoing.
Le shampoing, c'est quand c'est bien fait un vrai moment de bonheur.. Pas de bol pour moi, la demoiselle qui s'est chargée de faire mousser ma tête avait la délicatesse d'un brontosaure..Et vas-y que je t'arrache le cuir chevelu.. Merci..
Passage au miroir.. Je n'étais pas vraiment rassurée de voir ma tête confiée aux bons soins d'une demoiselle d'à peine 20 ans.. J'ai beau savoir qu'elle peut déjà avoir 6 ans de coiffure dans les mains, qu'elle bosse chez mon coiffeur depuis plus d'un an et qu'il ne l'aurait pas gardée si elle était nulle, j'ai toujours peur quand quelqu'un approche de mes cheveux avec une paire de ciseaux.. Traumatisme adolescent (comprenez "cheveux qui trop courts montent en l'air façon King-of-the-Pop-période-prépubère") quand tu nous tiens..
Et elle a coupé! Beaucoup! Parce que j'en avais marre de mes longues boucles et du volume qui me tiennent chaud et m'encombrent la nuque. J'avais des envies de léger pour l'été..
6 cm de longueur et 1kg de cheveux en moins plus tard, je m'en repars légère vers le boulot, me disant que cette fois au moins, on voyait que j'étais allée chez le coiffeur.
Arrivée au boulot, une collègue amie complimente ma tenue (merci Dom au passage), une autre me lance un "tiens c'est sympa quand tu lâches tes cheveux" mais point de "pfiou ça change" à l'horizon. La prochaine fois, je tente la crête, ou la colo verte tiens!
Le point positif (hormis le fait que j'ai moins chaud), c'est que j'ai au moins la certitude que la jeune coiffeuse ne m'a pas ratée, mieux vaut une coupe discrète qu'un truc que tout le monde remarque tant c'est raté.. *positive attitude en force*
Reste à voir si Zhom, lui qui selon le test de Biba me connait très bien, aura l’œil..

mercredi 8 juin 2011

Je suis une peste!

C'est Biba, magazine hautement philosophique qui me l'a démontré..
Moi qui ai pris l'habitude de chambrer Zhom en le traitant de gaga à chaque fois que je le vois faire des sourires niais aux bébés des copines, baragouiner avec ma nièce de trois ans ou taper vingt-cinq fois dans un ballon pour amuser un gamin à l'heure de l'apéro, j'apprends dans leur article "Repérer le potentiel d'un mec banal" du mois de juillet que c'est le signe, je cite "qu'il est le meilleur ami des enfants. Comprendre: il sait être maternant, donc protecteur." Un bon point donc.. Mon homme n'est pas un gaga mais un homme protecteur \o/
Et Biba d'ajouter en citant une psychologue des couples que "un homme qui s'entend bien avec les enfants a souvent eu de bons rapports avec sa mère. Il peut donc s'identifier à sa "mère bonne" et vouloir être aussi bon qu'elle. En cas de pépin, il ne se débinera pas."
Bingo!
Zhom est un roc! Il ne lâche pas l'affaire quand les choses se corsent, il ne se barre pas en courant quand il me retrouve d'aussi bonne humeur qu'une huitre à marée noire, il est là, toujours, à faire ce qu'il peut pour me réconforter.
Bingo aussi, au passage, pour la personnalité de belle-maman, qui est au stéréotype de la belle-mère ce qu'Elio DiRupo est au cliché du sex-symbol.
Pour les non-belges, Elio, c'est lui:

Bon ok, y en a qui aiment...
 
Palme du jour à Biba donc, qui me démontre, si besoin en était encore, que je suis une peste qui aime à se moquer.
Mais ça ne donne à personne le droit de dire que mon protecteur-gaga d'homme est banal, qu'on se le dise :)

Note aux psys du couple qui passeraient par là:  Sa manie de grignoter au lit, ça a un sens positif aussi?
Une nouvelle page..
"Dans ma bulle" migre ici. Ras le bol des vilains commentaires-spam de chez zeblog!
Le passé n'étant pas fait pour être déplacé, tous mes anciens articles resteront visibles
Quant à ce nouveau blog, le design est loin d'être au point, et Dieu seul sait si je m'y tiendrai à nouveau de manière plus régulière. On peut toujours l'espérer!
Une seule chose est sûre, en matière de me tenir à quelque chose: mon projet 365 est toujours en cours, et mis à jour quotidiennement ou presque (je crois avoir oublié de prendre une photo deux fois depuis janvier).
En route donc pour de nouvelles aventures!